L’épisode de chaleur est toujours en cours ce mercredi dans les Alpes-Maritimes. Le département reste en vigilance orange canicule. Le mercure peine à retomber, et ces températures élevées peuvent être difficiles à vivre pour les plus fragiles. C’est pourquoi le Centre Communal d’Action Sociale de la ville de Nice se mobilise. Jennifer Salles, qui en est la vice-présidente, était sur notre antenne. Elle détaillait les actions concrètes mises en place.

« Ces personnes-là sont appelées tout au long de l’année par nos services. Et en période de canicule ou en vigilance renforcée, nous mettons des messages tous les jours pour rappeler les gestes qu’il faut tenir en cas de fortes chaleurs. »

Les Alpes-Maritimes restent en alerte orange canicule ce mardi. Et pour cause, l’est et le sud-est de la France sont toujours concernés par un intense épisode de chaleur.

Le mercure dépassera les 37 voire 40°C selon Météo France. En revanche, les températures devraient enfin baisser un petit peu dès mercredi.

Et face à la chaleur persistante, chacun a sa petite astuce. Chloé Rouil est allée à la rencontre des Niçois pour savoir comment ils s’adaptaient.

« On se promène avec notre gourde bien fraîche. On a un chapeau. On cherche l’ombre ». « Je laisse bien les stores fermés, pour ne pas que ça fasse chauffer l’intérieur ».

Le mois de juin 2023 a été le plus chaud jamais enregistré depuis 1950, derrière celui de juin 2003. Une hausse rapide des températures est attendu dans les prochains jours. Toute la France devrait être touchée, et plus particulièrement la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. C’est ce qu’indique Frédérick Long, prévisionniste chez Météo France, sur notre antenne.

 » Au mois de juin en France, nous n’avons pas eu à proprement parler de vague de chaleur. En revanche, nous avons eu des températures tout au long du mois, assez nettement supérieures aux normales de saison. »

34°C à Toulon et à Draguignan ce mardi après-midi. 33°C à la Seyne-sur-Mer et à Marseille. 31°C à Grasse. 30°C à Nice. Il fait déjà très chaud à cette période de l’année, notamment à cause du réchauffement climatique.

Et 60% des Français souffrent de la chaleur dans leur logement l’été, selon la fondation Abbé Pierre. Un chiffre qui augmente tous les ans. Les appartements ou les maisons ne sont pas adaptés face à la hausse des températures d’après Maider Olivier, chargée d’études à la fondation Abbé Pierre.

« Parmi les personnes les plus concernées par la précarité énergétique d’été, on retrouve les personnes âgées, les jeunes, qui habitent dans des logements plus petits, parfois sous les toits, et également les habitants des quartiers populaires qui sont des quartiers très bétonnés, où il y a assez peu d’espace. Ce n’est pas une question de confort. On parle d’un vrai enjeu de santé publique. En 2022, 7 000 personnes sont mortes de la canicule. »

Les orages sont de retour dès dimanche sur l’hexagone et s’installent sur une bonne partie du pays jusqu’à mercredi. Alors, attention à ce que l’on appelle les asthmes d’orage. Des crises qui se manifestent juste avant que le tonnerre ne gronde. Le phénomène est bien identifié. A notre micro, le Professeur Charles-Hugo Marquette, pneumologue au CHU de Nice.

« Le moment dangereux, c’est le vent qui précède la pluie de quelques minutes. C’est là que le sujet allergique va respirer des quantités phénoménales de pollen. Les courants descendants froids concentrent les particules de pollen à basse altitude […] en les rendant très facilement accessibles aux voies respiratoires. »

De la grisaille et beaucoup de pluie nous ont accompagnées ce week-end sur l’ensemble de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, et même jusqu’à 1m de neige localement sur les Alpes-du-Sud.

Ces averses à répétition qui se produisent depuis quelques jours entre les Alpes-Maritimes, le Var et les Bouches-du-Rhône sont-elles l’œuvre du divin ? Elles arrivent à point nommé alors qu’il y a deux semaines encore personne ne voyait venir la pluie.

C’est ce qui avait conduit le Père Dieudonné Massoma, le curé de la paroisse de Draguignan, à prendre l’initiative d’organiser une procession pour faire tomber la pluie. Alors aujourd’hui, il est forcément satisfait.

« Un miracle? Pas forcément. Mais Dieu a écouté nos prières, n’en déplaise à ceux qui croient ou qui ne croient pas, qui pensent au hasard. Dieu nous a écoutés. Alors, lundi de Pentecôte, nous avons une messe au cours de laquelle nous allons rendre grâce au Seigneur. »