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Vive émotion, après le meurtre d’une enseignante dans le sud-ouest

Une minute de silence sera observée ce jeudi à 15 h, dans les établissements scolaires qui ne sont pas en vacances, au lendemain de la mort d’Agnès Lassalle, à Saint-Jean-de-Luz. Cette professeure de 53 ans a été tuée en plein cours d’espagnol, hier matin, par un élève de seize ans, au lycée Saint-Thomas-d’Aquin.
Le jeune homme a expliqué lors de son interrogatoire avoir entendu des voix. Sa garde à vue est prolongée ce matin et c’est le choc parmi les élèves. Près d’une centaine ont été prises en charge par une cellule psychologique. Les professeurs, eux aussi, sont remués. Fabienne Langoureau est porte parole du SNES FSU des Alpes-Maritimes et professeur au lycée Calmette à Nice.
A la première réaction, évidemment, c’est un choc immense. Ça nous rappelle hélas la triste histoire de Samuel Paty, qui n est pas cicatrisée encore. Et ce que ça pose comme question c’est un certain climat. Les conditions d’enseignement qui sont de plus en plus difficiles avec des classes surchargées, les élèves qui nécessiteraient plus d’attention, plus de temps de la part de l’enseignant. Et souvent, on n’a pas ce temps disponible à leur accorder. On n’a plus de psychologues, de l’éducation, on n’a plus d’assistantes sociales, on a même plus d’infirmières dans les établissements. Donc il y a vraiment besoin de moyens pour protéger les personnels dans l’exercice de leur métier, bien évidemment, et de donner des conditions d’enseigner dans de bonnes conditions.
Le procureur de Bayonne a ouvert une enquête pour assassinat.