Le contrôle par radar automatique est installé depuis mai dernier sur la route entre Trucco et Porra, près de Vintimille, en Italie. Une voie rectiligne limitée à 50 km/h, empruntée quasi quotidiennement par de nombreux habitants de la vallée de la Roya pour se rendre à Nice ou à Menton. C’est, pour les résidents de Tende ou encore Breil-sur-Roya, un passage de l’autre côté de la frontière qui s’apparente à un gain de temps pour rejoindre les plus grandes villes de la côte.

Les journaux italiens l’avaient annoncé en début d’année. La mairie de Vintimille allait installer de nouveaux radars, notamment sur la route menant à la Roya. Mais personne n’imaginait que les PV en découlant n’arriveraient que de longs mois plus tard. Dans des quantités affolantes.

Ce raccourci logique coûte cher.

Un groupe Facebook «Les usagers de la route Tende-Vintimille, surverbalisés et en sursis» a depuis été créé et rassemble depuis le 5 décembre, près d’un millier de personne. S’ils ne contestent pas l’infraction en elle-même, ils s’indignent des délais et surtout de la potentielle accumulation des amendes qui pourraient leur parvenir à quelques jours des fêtes de fins d’année. Ces «PV» datent tous de cet été et n’ont été reçus que ces dernières semaines, soit près de cinq mois après la faute.

Pour certains, l’accumulation des excès de vitesse va se chiffrer en millier d’euros.

Sébastien Olharan, maire Les Républicains de Breil-sur-Roya, a bien tenté d’interpeller son homologue italien de Vintimille. «Une pluie de contraventions s’abat sur la vallée de la Roya», s’est-il ému dans les premières lignes de sa lettre à Flavio Di Muro. S’il dit comprendre «le souci légitime de lutter contre l’insécurité routière», il dénonce le positionnement de ce radar «alors même qu’il n’y a en bordure de route ni habitations ni commerce».

Le maire de Breil-sur-Roya invite les utilisateurs à faire des recours afin de placer l’affaire devant un juge italien.