C’est la sortie aujourd’hui du film L’Abbé Pierre, une vie de combats. Il revient sur les différentes facettes de ce personnage qui a sû marquer son époque.

Henri Grouès, de son vrai nom, a été à la fois résistant, député, défenseur des sans-abris et révolutionnaire. C’est lui qui a créé Emmaüs en 1954. Depuis sa mort, en 2007, la société à bien changé. S’il était encore là aujourd’hui, il serait révolté selon Antoine Sueur, Président d’Emmaüs France.

« Aujourd’hui, je pense que s’il était là et qu’il avait le punch, les grandes inégalités de territoire, les grandes inégalités sociales, d’économie, de traitement, de respect des personnes, provoqueraient chez lui aujourd’hui une révolte et des paroles très fortes« .

« Tout ce qui se passe également du point de vue des migrants, comme il le rappelait et on le voit dans le film, nous (les Français ndlr) sommes allés sans vergogne et sans honte dans ces pays pendant des siècles, en en tirant le plus grand parti économique. Et là, tout d’un coup, on ne veut pas faire une place d’accueil pour ces gens qui sont souvent au bout de l’impasse« .

« Et on voit bien la grande pauvreté qui existe en Afrique, en Asie, au sein même de notre société, il y a des gens qui sont dans le grand besoin, tout ça, je pense que ça provoquerait un cri de sa part« .

Virginie Kienon avec JT
Photo Centre Abbé Pierre – Emmaüs