Malgré les craintes, c’est un été record qui s’achève pour le tourisme en France. L’inflation laissait présager une saison en demi-teinte. La météo compliquée faisait aussi planer un certain doute, avec la pluie au nord et la canicule dans le sud. Finalement Les visiteurs étrangers sont de retour et la fréquentation des lieux touristiques est restée excellente.

Les recettes devraient atteindre 65 milliards d’euros, soit 7 milliards de plus que l’an dernier, d’après les chiffres dévoilés ce mardi par Le Figaro. A notre micro, les gérants d’un hôtel et d’un camping.

« Au mois de juillet, on a une clientèle internationale, française et internationale. Et au mois d’août, c’est plutôt familial et ça touche un peu toutes les nationalités. Pas mal de Hollandais, de Belges et de Français. »

Notre pays devrait surfer sur cet élan au moins jusqu’en octobre, grâce au Mondial de rugby. Des rencontres auront lieu dans la région, à Nice et Marseille.

Depuis 130 ans, en France, elles permettent d’identifier nos véhicules. Sur les routes on a déjà tous joué à reconnaître les numéros sur les plaques d’immatriculation, par exemple pour occuper les plus petits dans la voiture.

Pas toujours évident de trouver les départements. Parfois même, les numéros 13, 83, 06 ou 75 deviennent des étiquettes pour catégoriser les conducteurs. Les 13 ou 75 sont trop pressés par exemple, selon les témoignages reccueillis à notre micro

Léo Broccari avec JT / © Photo d’illustration my-stick.fr

Partir en vacances, mais sans les enfants. On parle d’hôtels et campings « Adults Only ». Une tendance en pleine émergence. Exemple au Domaine du Mas de Pierre, à Saint-Paul-de-Vence, dans les Alpes-Maritimes, où toute une partie de l’établissement est interdite aux enfants.

Audrey Jorge, directrice générale du domaine, était à notre antenne. Selon elle, piscine et transats privatisés, c’est la recette pour des vacances paisibles.

« On s’est rendu compte, après deux ou trois années d’exploitation, que la cohabitation entre les familles et les adultes était un petit peu compliquée […]. C’est la raison pour laquelle on a décidé de transformer cette aile de l’établissement en ‘adult only’. »

© Photo Domaine du Mas de Pierre

Le premier bilan dans les hôtels de la région est assez mitigé. On note une baisse de 5 à 10 % des réservations à la mi-juillet par rapport aux saisons précédentes. Anna Danilova est cheffe de réception dans un hôtel sur la Côte d’Azur. Elle constate les trous dans le cahier de réservation, mais elle ne perd pas espoir de voir son établissement complet dans les prochains jours.

« Le mois de juin c’était vraiment complet presque tous les jours […]. Là, on a encore pas mal de disponibilités qui peuvent partir très rapidement. On ne sait pas ce qu’il va se passer. C’est beaucoup de surprises. »

Les hôteliers de la région restent optimistes malgré le peu de visibilité sur le mois d’août. Ils misent sur le mois de septembre et sur la Coupe du monde de rugby, avec des matchs à Marseille et à Nice.

Le gouvernement veut éviter les sites touristiques surchargés pendant les vacances. En France, 80 % de l’activité touristique se concentre sur 20 % du territoire, et cela a un impact notable localement. La ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme s’apprête à dévoiler un grand plan national contre le ‘surtourisme’.

Un phénomène qu’ont bien connu les Calanques de Marseille. C’est pourquoi le Parc national du sud de la France a mis en place une politique radicale : limiter drastiquement l’accès à la Calanque de Sugiton. Et les professionnels ont joué le jeu. À notre micro, Didier Réault, le président du Conseil d’administration du Parc.

« On préfère que le visiteur reparte avec une bonne impression du site, plutôt qu’il ne se dise ‘On était trop nombreux, les uns sur les autres, finalement c’est pas top’ […]. Aujourd’hui, on a une limite qui permet de protéger la calanque contre l’érosion, donc la nature et la biodiversité, mais aussi qui permet d’améliorer l’expérience de celui qui vient voir un site exceptionnel. »

Des mesures sont envisagées : une carte en temps réel de la fréquentation sur certains sites, ou une campagne de sensibilisation auprès des touristes étrangers sur internet par les influenceurs, pour mieux les répartir sur le territoire. Pas question en revanche de se priver de la manne touristique. Le gouvernement veut simplement faire émerger des circuits alternatifs.