L’ACTUALITÉ DE VOTRE RÉGION
La FNSEA presse le gouvernement : « Il faut accélérer le tempo » avant le salon de l’agriculture
Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a adressé dimanche soir un avertissement au gouvernement, à seulement 12 jours de l’ouverture du Salon de l’agriculture. Il envisage une reprise des actions des agriculteurs en colère si des efforts concrets ne sont pas réalisés d’ici là. « On n’est pas dans le bon tempo (…), il faut accélérer le tempo », a mis en garde le chef du principal syndicat agricole, lors d’une interview sur BFMTV avant le début de ce grand événement annuel à Paris (du 24 février au 3 mars), auquel de nombreux politiques, dont le président Emmanuel Macron, sont attendus.
M. Rousseau a expliqué qu’il doit rencontrer le Premier ministre Gabriel Attal mardi après-midi, mais que depuis la suspension des barrages et actions des agriculteurs il y a 10 jours, il n’a eu « aucune réunion ministérielle » ni avec le ministre de l’Agriculture ni avec le Premier ministre, et « pas de point de suivi ».
« Il reste 12 jours » avant l’ouverture du salon, « que tout le monde fasse son travail », a-t-il souligné, s’étonnant de ne pas avoir eu de « points d’étape ». « Quand il n’y a pas de réunion programmée, pas de coup de fil passé, oui ça nous inquiète », a-t-il ajouté, notamment sur le plan de l’élevage.
« Nous avons présenté des propositions très concrètes (…). Si nous sommes ignorés, cela ne se passera pas comme d’habitude lors de l’accueil du président de la République le premier samedi d’ouverture du salon », a prévenu Arnaud Rousseau.
Après deux semaines de blocages de routes et d’actions parfois agitées, les manifestants ont levé le camp début février après plusieurs annonces du Premier ministre Gabriel Attal sur des sujets tels que les pesticides, les retraites des exploitants ou la viande de synthèse.
« Nous voulons des décisions concrètes qui se traduisent sur le terrain des exploitations », a déclaré le chef de la FNSEA, tout en reconnaissant que « concernant la loi, nous avons besoin d’un peu de temps ». Il avait précédemment évoqué l’idée d’une loi d’ici le mois de juin.
« Personne n’a intérêt à nous mener en bateau. Parce que s’il n’y a pas de rendez-vous, nous reviendrons à la charge », a-t-il insisté dimanche, laissant entendre une possible reprise du mouvement des agriculteurs.